Critique du film Blindness

Publié le par Lindanita

Je vais présenter une critique du film Blindness (je l'ai vu il y a environ deux semaines maintenant...). En fait, je suis tombée sur sur une critique qui dit ce que je pense, donc je l'ai copié et collé mais je vais aussi mettre quelques phrases de mon cru, sinon ça ne vaudrait pas le coup non? ^^ Je mettrais ce que je dis dans les tons rose fuschia non en bleu ciel en fait, ça pète moins les noeils xD, pour que ça ressorte un peu dans tout cet article! Le site c'est www.madmoiZelle.com

 


Film de Fernando Meirelles, Blindness est l'adaptation du roman L'Aveuglement de l'écrivain et journaliste portugais José de Sousa Saramago (prix Nobel de littérature). Depuis, j'ai demandé à ma chère Maman de m'acheter le livre en France (livre de poche) pour avoir quelque chose à lire dans l'avion en février... Faut pas croire comme ça, mais on dort pas des masses... Donc je lirai Blindness (j'aime pas le titre en français!) ou je regarderai le film qui passe dans l'avion (la dernière fois il y avait August Rush et 2 days in Paris, pas mal quand même!).

 


Voici le synopsis, cette fois ça vient pas de allociné... Moi, sans arrêt faire de la pub pour allociné quand je présente un film... Jamais! Hihi!

 


"Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante. Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix.
Seule une femme n'a pas été touchée par la "blancheur lumineuse". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine."

 


Blindness fait partie de ces films que je suis allée voir sans aucun renseignements sauf un : le réalisateur a, dans son CV, The Constant Gardner (je l'ai téléchargé y'a longtemps car je voulais voir Ralph Fiennes, mieux connu sous le nom de Voldemort... Merde, j'ai dit son nom, je vais pas vivre longtemps!) et La Cité de Dieu. Moi, j'y suis plus allée car j'avais regardé la programmation du ciné dans notre ville, et ça avait l'air intéressant, tout en étant angoissant... Mas comme j'y allais avec Chérichou, il me sauverait en me prenant dans ses bras si j'avais peur... Les sensations allaient être plus fortes que je le croyais...
Surprise donc, inquiétude aussi face aux panneaux avertissant les "publics sensibles" à l'entrée des salles. Au Chili, c'était interdit aux moins de 14 ans je crois...

 

 

A lire le synopsis, on pourrait presque s'attendre à un film qui se rapproche des Zombies et compagnie : épidémie, virus inconnu, quarantaine, danger pour la population... Il y a une contamination, certes, mais pour de la bête verte qui bouffe du cerveau, on repassera. Et si cette contamination arrivait vraiment un jour... Depuis, j'ai peur moi...

 

 

Blindness se rapproche plutôt des Fils de l'Homme (je l'ai loué depuis, très fort ce film aussi, à voir n'hésitez pas!) (d'ailleurs, on notera également la présence de Julianne Moore [une actrice vraiment exceptionnelle, on y croirait tellement elle se donne pour ses rôles!]) : bien plus qu'un film fantastique qui se baserait sur une situation fictive, Blindness utilise les malaises de notre société pour placer son intrigue. Une société où l'on met les humains en quarantaine, où l'on est capable de les traiter comme des animaux, et où l'on n'hésite pas à tuer celui qui n'obéit pas aux ordres.

 

 Blindness se rapproche également des Fils de l'Homme par le choix d'un lieu et d'une époque non identifiés, mais suffisamment proches de nous pour que chacun puisse y voir son propre monde. En plus, j'avais lu sur le fofo d'allociné mon ami ^^ que quand tu sors du film, tu as pas retenu un nom d'un des personnages. Eh bien c'est vrai! Pourquoi? Car aucun prénom ou nom n'est cité dans le film... C'est "la femme du médecin", "le médecin", "l'enfant", "la jeune femme"... Ca laisse perplexe... Ce contexte, si réel et actuel, fait que l'on en vient à accepter assez naturellement l'épidémie qui sévit sans plus d'explications. On oublie vite le manque d'information sur la maladie en elle-même pour se plonger dans l'histoire et dans la survie des personnes atteintes.

 

 

Petit à petit, on assiste donc à la contamination d'un peuple, qui, peu à peu, devient aveugle. Plutôt que de donner un aperçu "global" qui tendrait vers le film catastrophe, le réalisateur, choisi de s'attarder sur un groupe de personnages : la cécité gagne peu à peu la population et les premières victimes sont mises en quarantaine dans un hopital hors d'âge et insalubre... Ca donne vraiment mal au coeur, nous on est comme le personnage de la femme du médecin, on voit tout, et voir tout des fois, ça dérange... Rien n'est épargné, on voit de tout, même les choses les plus simples de la vie sont difficiles pour eux... Et on se met rapidement à leur place, dans leur peau... Peu à peu, de nouveau groupes les rejoignent, jusqu'à ce que, submergés par l'épidémie, les pensionnaires cessent d'arriver et l'hopital soit totalement coupé du reste du monde.

 

Une bonne partie du film se déroule alors dans ce huis clos où une société miniature se crée à nouveau. Plus animale, plus dure. Les hommes sont livrés à eux mêmes, et, privés de vue, finissent par se laisser aller à leurs plus bas instincts. Et les plus bas instincts, c'est vraiment les plus bas... Ne lisez pas ce qui suit en bleu si vous ne voulez pas être spoilé... Toujours là? Vous voulez vraiment savoir alors? Alors on y va! Un groupe d'hommes (le groupe 3 car il y a trois groupes) bloquent et rationnent la nourriture que donne l'Etat aux "habitants" de cet hôpital insalubre et demandent aux deux autres groupes, le 1 et le 2, qui ont des femmes que, s'ils veulent manger, ils doivent leur "prêter" leurs femmes pour faire ce que vous pensez (j'ose pas encore en parler tellement cette partie du film m'a choquée...). Au début, ceux qui n'ont pas de femmes disent aux couples que les femmes doivent y aller pour les besoins des autres et tout... Les hommes en couple, ça les révoltent de voir leurs congénères se rabaisser au niveau des autres... Mais au final, c'est les femmes qui vont décider d'être volontaires et d'y aller... Rien que de repenser à la scène qui suit, j'ai envie de vomir... Les femmes y vont donc, un groupe tel soir, l'autre groupe, le lendemain... Et là, pour les hommes du groupe 3, c'est l'orgie totale... On ne voit pas grand chose, mais c'est l'atmosphère, les bruits, les commentaires de ses hommes disgracieux qui te donne cette boule au ventre, cette vie de gerber tes tripes! C'est la première fois que j'ai envie d'être sourde et aveugle dans un ciné... Julianne Moore, seule voyante dans cet environnement, tente d'aider son groupe à survivre dans cet univers et à ne pas sombrer dans la folie ou la bestialité.

 

Le film est dur, effectivement. Mais pas à la manière d'une série B sanglante ou d'un film violent.

 

Le film est éprouvant, psychologiquement car, même s'il n'est pas totalement désespéré, c'est tout de même l'histoire d'une lente descente aux enfers qui nous est montrée : une nature humaine qui se révèle, une société violente... Chacun est abandonné dans un univers où tout se dégrade au fur et à mesure, livré à lui même par une société qui a préféré protéger ses dirigeants et cacher, parquer ses malades... On sent qu'on est à la limite de l'extermination : une extermination que ne dit pas son nom et préfère enfermer les malades en attendant qu'ils s'entretuent.

 

La dureté du film est aussi sa force : nous faire plonger avec lui dans un univers à moitié ancré dans le réel, où l'on perd peu à peu tout repère et où l'on voit chacun retrouver ses instincts de survie, d'animal. Le propos n'est certes pas nouveau, mais il n'en demeure pas moins efficace.

 

 

Dans tout ce chaos, une voix off fait parfois son apparition. A vrai dire, je m'en souviens pas vraiment ^^ C'est la voix d'un des pensionnaires de l'hopital (Dany Glover), qui vient parfois décrire les situations tel un conteur.

 

Cette voix n'est pas omniprésente mais vient ponctuer le film, elle apporte au spectateur la distance nécessaire pour vivre le film et son intrigue, tout en appréciant le contexte sur lequel il est basé. Par de petites réflexions, elle nous invite à réfléchir sur la condition de ces personnages, sur leurs changements... Car l'aveuglement physique apporte bel et bien quelque chose à chaque personnage et permet, à un niveau plus "global", de mettre en lumière une tyrannie, une violence, qui, jusqu'ici était sous-jacente. On est sans cesse partagé entre l'effroi, la réflexion, mais aussi la colère, l'attendrissement... Sur la photo, on le voit avec une radio... A un moment dans le film, ils (le groupe 1) écoutent tous ensemble cette radio où passe au même moment une chanson de Ray Charles (je crois). Un beau moment de recueillement...

 

Au final, Meirelles nous livre un film plein d'humanité, une humanité sombre, mais également pleine d'espoir. Blindness est un un film en trois temps, un peu comme trois saisons : la descente, l'enfer, puis le renouveau. A chacun d'imaginer son quatrième temps...

 

Pour finir, une seule chose à dire... A voir!

Publié dans On se regarde un film

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A
qqun connait justement la chanson de cette scene ou ils ecoutent tous ensemble a la radio une musique ?<br /> Ca ne doit pas etre Ray charles, car sur la BO elle n'y figure pas... Help ! :x
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L
<br /> Si tu vas sur le forum d'allociné, tu trouveras sûrement une réponse. Pour ma part, j'en sais rien du tout et je m'en fiche un peu car j'ai cette scène du film en horreur donc...<br /> <br /> Comment as-tu trouvé mon blog?<br /> A bientôt peut-être!<br /> <br /> <br />
M
Merki pour l'artiiiicle!Il a l'air assez poignant ce film j'irai pas le voir seule.
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L
<br /> Il était sorti hors compétition au festival de Cannes, maintenant pour le voir je crois que tu devras attendre de le louer en dvd hihi!<br /> <br /> <br />
J
c'est vrai que les photos rappellent beaucoup "les fils de l'homme", que j'ai trouvé très prenant! sauf qu'ici, il n'y a pas le beau clive owen hihi<br /> <br /> bisou
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R
j'aime beaucoup Dany glover, pareillement pour Julianne Moore, et vu le synopsi ça à l'air bien sympa. Ca me fait un penser à tout ces film à la "je suis une légende" où un seul n'a pas été touché et qui va sauver les autres et sa peau..enfin bref, merci pour tout les renseignements ^^<br /> <br /> Bisous magiques
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L
<br /> Oui, Julianne Moore est vraiment une bonne actrice, je l'ai découverte dans ce film, depuis quand je vois sur le cable un autre film où elle joue, je me pose lol! "Je suis une légende" je l'ai pas<br /> vu... C'est bien? Bisous chocolatés ma belle!